lundi 30 avril 2012

Les services sociaux et les aînés des communautés culturelles

Le 3 avril dernier, Danielle Lavigne, directrice de La Mosaïque, participait à une table ronde sur les services sociaux et les aînés des communautés culturelles en compagnie d'intervenants des milieux sociaux et communautaires. Ce texte est le fruit de sa réflexion.

Les immigrants et La Mosaïque
Les personnes immigrantes qui font appel à La Mosaïque s’adressent à nous pour répondre à des besoins fondamentaux : se nourrir (59 % pour la distribution hebdomadaire, 26 % pour le dépannage ponctuel), se vêtir (45 %), remplir des formulaires comme les déclarations de revenus (58 %), rembourser les frais de scolarité de leurs enfants (85 %), utiliser le service d’accompagnement-transport aux rendez-vous médicaux (15 %). Elles nous sont souvent recommandées par la Maison internationale de la Rive-Sud, le CLSC, l’école, l’hôpital, les organismes communautaires. 


Les aînés issus de l'immigration et La Mosaïque
La question que l’on nous pose ce matin concerne particulièrement les personnes aînées immigrantes. Peut-on répondre à leurs besoins? En a-t-on la capacité?


Tout d’abord, je crois qu’il est important de distinguer les aînés d’immigration récente ou parrainés et ceux qui ont vieilli ici. Il y a certainement une grande différence entre ces deux catégories.


Ce que je peux dire pour notre organisme, c’est que, d’une façon générale, nous ne rencontrons pas vraiment les personnes aînées immigrantes. De fait, on ne les voit pas. L’association « L’amitié n’a pas d’âge » a raison de dire que c’est un groupe frappé par l’« invisibilité sociale ». Il faut savoir que pour les personnes aînées d’immigration récente, le défi est de taille.  Quelque 4000 personnes âgées parrainées arrivent à Montréal chaque année. Ces personnes n’ont droit à aucune prestation financière de l’État et l’accès aux services sociaux et aux soins de santé est limité par le gouvernement. L’exclusion sociale les place donc davantage dans une position de vulnérabilité importante. 


De plus, plusieurs d’entre elles vivent les conséquences post-traumatiques des événements vécus dans leur pays d’origine ou la perte de leur statut, ce qui peut conduire à de la détresse. Ajoutons à cela le choc culturel au sein des familles en contexte de déracinement.  Trop souvent, ces aînés sont incapables de communiquer dans les langues officielles... par conséquent, parfois même avec leurs petits-enfants. 

Pour notre organisme, la communication est, et a toujours été, restreinte avec les personnes immigrantes. L’échange d’informations passe par leurs enfants. 


Peut-on, doit-on répondre aux besoins particuliers de ces aînés?
Cibler les besoins des aînés immigrants et y répondre est un défi de taille. Il faut pouvoir les rejoindre, communiquer avec eux et vaincre la barrière des cultures. Ces barrières et ces cultures sont nombreuses. Les aînés immigrants sont dans la même situation que nos aînés qui subissent sévices, négligence ou maltraitance; ils sont aussi isolés, aussi démunis, aussi vulnérables, aussi dépendants. Comment les aider? C'est une question complexe qui mérite beaucoup de réflexion.

lundi 23 avril 2012

Joie et fierté dans la cuisine de La Mosaïque!

Une fois par mois, un groupe de personnes déficientes intellectuelles s'affairent aux fourneaux de la cuisine collective de La Mosaïque. Un partenariat établi depuis plusieurs années entre l'organisme et le Centre de réadaptation intellectuelle de la Montérégie-Est est à la source de cette activité où plaisir et fierté se conjuguent pour le plaisir de tous les participants. Peu importe la diversité des handicaps qui s'ajoutent au handicap intellectuel, l'esprit d'équipe est au rendez-vous!



Objectifs
Les objectifs du responsable de l'activité, le chef cuisiner Michaël Garellis, sont les mêmes pour tous les participants, que ceux-ci vivent en établissement, en appartement ou dans leur milieu familial : donner l'envie de cuisiner soi-même, découvrir de nouvelles saveurs et, surtout, développer l'autonomie et les habiletés qui permettent d'offrir aux autres le produit de son travail. Il ne faut pas oublier que la plupart des participants ont été nourris par les autres toute leur vie. Quelle joie de pouvoir faire goûter un un plat que l'on a cuisiné soi-même, de s'attabler avec les autres, de susciter compliments et remerciements et d'en tirer une grande fierté!, de dire Michaël Garellis.

Une belle réussite
La formule fonctionne à merveille puisque M. Garellis estime que, malgré leurs handicaps, les participants effectuent 80% du travail. Accompagnés de l'intervenant et de bénévoles, ils achètent, préparent et cuisinent les aliments. Une soupe, trois plats (dont un plat traditionnel québécois) et un dessert sont aussi confectionnés. Les menus sont choisis en fonction des qualités nutritives et gustatives des aliments. Rapporté à la maison, l'excédent permet de se nourrir une bonne partie de la semaine.

vendredi 20 avril 2012

Un tout nouveau blogue pour La Mosaïque

Nous inaugurons aujourd'hui le blogue de La Mosaïque, centre d'action bénévole et communautaire au service de la population de l'agglomération de Longueuil, plus particulièrement de celle des villes et arrondissements de Brossard, LeMoyne, Greenfield Park et Saint-Lambert. Au menu de ce blogue : activités et services de La Mosaïque, comptes rendus d'évènements passés et à venir, histoire de l'organisme, portraits de bénévoles, chroniques, témoignages, etc. J'espère qu'il vous plaira! 


Christine Gariépy, agente aux communications

Wallace Chamberlain


Pour ce premier billet, je vous présente un bénévole de longue date, un homme tout à fait charmant : M. Wallace Chamberlain.

Origines acadiennes
Je croyais M. Chamberland anglophone. Son accent trahit en fait ses origines. En effet, Wallace Chamberlain est né en Acadie. Il garde pour sa région natale un fort attachement, puisqu'il se rend presque annuellement à Maisonnette, un village du Nouveau-Brunswick où il possède une maison. Plusieurs des membres de sa fratrie de 14 enfants y vivent encore; d'autres habitent la Floride, l'Ontario et le Québec.

Vie professionnelle et familiale
M. Chamberlain a travaillé pour l'aviation militaire canadienne de nombreuses années, ce qui l'a amené à vivre en beaucoup d'endroits. Il a même habité pendant trois ans en Allemagne. Après avoir dit Auf Wiedersehen au Vieux Continent, il est revenu au Canada pour travailler en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. Habile et désireux d'apprendre, il a travaillé comme technicien en entretien des avions, technicien en électronique ou spécialiste en radars.

Père de trois enfants, cet homme discret et travailleur a décidé de quitter l'armée pour offrir plus de stabilité à sa famille, car son emploi l'amenait à changer de lieu de résidence très souvent. C'est ainsi qu'après son départ de l'armée, il a exercé ses talents chez Téléglobe Canada, qui lui a proposé, après une restructuration d'entreprise, une retraite hâtive à 53 ans.

Retraite hâtive et action bénévole
On l'envie quelque peu, mais on ne compte plus les heures que M. Chamberlain a données à la société. Pendant les années où il a habité dans les Laurentides, il a occupé les postes de marguillier, président de caisse populaire et d'une résidence pour personnes âgées, conseiller municipal, bénévole à la bibliothèque. J'en oublie peut-être...

Depuis qu'il est bénévole à La Mosaïque, il remplit un grand nombre de déclarations de revenus pour l'aide-impôt, fait de l'accompagnement-transport et, comme il le dit, joue au « pompier », c'est-à-dire qu'il dépanne lorsqu'un ou une bénévole ne peut tenir ses engagements. Pendant plusieurs années, il a aussi fait visiter les Maisons de rêve de la Fondation Les Ailes de la Mode.

Ce qu'il aime de l'action bénévole à La Mosaïque? Aider les autres en conservant la maîtrise de son horaire. Libéré depuis longtemps des contraintes du monde du travail et du 9 à 5, il a dédié et dédie encore une bonne partie de son temps libre au service des démunis et des malades, qui le lui rendent bien puisqu'il reçoit des confidences et des remerciements quelquefois bien touchants.

La Mosaïque profite de cette tribune pour vous offrir sa reconnaissance et espère vous compter longtemps au nombre des bénévoles qui font la différence!